Ernest Pignon-Ernest à Avignon

À 200m de la maison d’hôtes Les Jardins de Baracane et après l’exposition d’Ernest Pignon-Ernest dans le Palais des Papes, l’artiste revient et expose dans l’Église des Célestins du 20 mai au 20 septembre.

Dans ce lieu hautement spirituel, ce sont les œuvres monumentales Extases – les Mystiques qui prennent place sous la chapelle.

Dans les conditions sanitaires exceptionnelles liées à l’épidémie de CoVid-19, les réservations sont obligatoires pour accéder à l’exposition gratuite : culture@mairie-avignon.com / 06 66 20 54 60

À la suite de l’exposition Ecce Homo qui a reçu plus de 400 000 visiteurs de juillet 2019 à fin février 2020 au Palais des Papes, Ernest Pignon-Ernest investit l’église des Célestins (place des Corps-Saints, Avignon) avec son installation Extases – Les mystiques inspirée des textes des grandes Mystiques.

Les Mystiques d’Ernest Pignon-Ernest

C’est au cours de l’été 2008 qu’a eu lieu à Avignon, à la Chapelle Saint-Charles, la création de cette installation, à l’initiative du Conseil général du Vaucluse. Depuis, celle-ci a été accueillie à Saint-Denis (Chapelle des Carmélites), à Lille, à Saint Cosme, à Paris (Chapelle de l’hôpital de la Salpêtrière), à Nice, à Naples avec chaque fois recréation et adaptation aux spécificités des lieux.

L’origine de l’œuvre remonte à près de trente ans : à la suite de ses collages dans les rues de Naples, Ernest Pignon-Ernest a ébauché un dialogue très libre avec les grandes mystiques, Marie-Madeleine, Hildegarde de Bingen, Angèle de Foligno, Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila, Marie de l’Incarnation, Louise du Néant et Madame Guyon.

Ainsi, tout est venu d’un questionnement, d’une fascination qui ne peut qu’emporter ceux qui désirent évoquer, penser, figurer un phénomène aussi troublant que celui de l’extase.

Pour un artiste qui a toujours fait du corps l’objet et le sujet de ses explorations, la rencontre autour d’une thématique de cette nature relève autant d’une quête que d’un défi.

Comment représenter ce qui ne peut se voir?

Comment faire images de chairs qui aspirent à se désincarner ?

Ernest Pignon-Ernest a répondu par un travail très aigu de dessin et par la mise en forme des feuilles qui supportent ces dessins, leur inscription dans l’espace de l’église. Une progressive montée de la lumière révèle que l’ensemble de l’installation est bâti sur un plan d’eau noire qui produit un profond et symbolique renversement de l’architecture et des images.